C’est dans un magnifique vallon que j’ai enfin pu rencontrer le Lagopède alpin. Le lagopède est un Galliforme (comme les poules domestiques!) qui s’est spécialisé dans « l’exploitation » des toundras de climat frais. On peut le rencontrer dans le nord de la péninsule scandinave, en Écosse, ainsi que dans les Alpes et les Pyrénées entre les étages alpin et nival. En France c’est un oiseau rare et dont les effectifs sont en diminution à cause de la rareté de son milieu de vie, des dérangements liés à l’homme (ski hors piste, collisions avec les câbles des remontées mécaniques, randonnées en raquettes, randonnées hors piste, VTT, pâturage des bovins et ovins qui peuvent piétiner les oiseaux qui nichent au sol, chasse, réchauffement climatique…). Le taux de reproduction est également très faible, ce qui n’arrange pas la situation.
Les adultes se nourrissent de plantes d’altitude (myrtilles, bourgeons, plantes d’altitude). Les jeunes qui éclosent fin juin, ont un régime un peu plus insectivore. Ces oiseaux sont les rois du camouflage, ils sont donc difficiles à repérer, d’autant plus qu’ils se déplacent en marquant des poses exprès pour ne pas attirer l’attention des prédateurs! Leur plumage est blanc en hiver, brun camouflage en été et passe par un mouchetage intermédiaire au printemps et à l’automne. On lit souvent d’ailleurs que l’oiseau est tellement sûr de son camouflage qu’il ne s’envole qu’au dernier moment à notre arrivée! Il vaut donc mieux éviter de quitter les sentiers pour ne pas le déranger! Quitter les sentier est d’ailleurs interdit dans le Parc National de la Vanoise. Les photos suivantes ont été faites en juin depuis le sentier. J’y suis retournée en aout, mais face à l’invasion de randonneurs en journée ils sont allés se réfugier plus en hauteur et je ne les ai pas revus!
Voici un indice paysage au départ de la randonnée, la toundra d’ubac composée de rhododendrons nains dans laquelle je les ai rencontrés ce mois de juin, ainsi qu’une photo montrant la discrétion avec laquelle il se déplace au milieu des rhododendrons. S’il s’aplatit, pouf, on ne voit plus personne!!
Quelques portraits de l’oiseau au mois de juin en plumage de printemps.
Le lagopède alpin aime le froid, ça tombe bien, ce matin là, tout était gelé !
Andre jean-claude
Toujours superbes tes reportages
Kerboriou Florence
Merci pour ces belles photos d’un oiseau totalement méconnu (en tous cas, par moi !).
Estelle
C’est vrai que sa rareté et sa discrétion font qu’il n’est pas très connu!