L’hiver des bouquetins aux Oeillettes

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Les bouquetins passent généralement l’hiver sur une pente assez basse en altitude et exposée au sud afin que la neige y fonde relativement rapidement, ce qui permet de libérer l’herbe dont ils se nourrissent. Les Oeillettes sont une des stations d’hivernage les plus basses connue en Europe. Elles sont du coup facilement accessibles en hiver lorsque les autres stations sont au contraire plus difficiles d’accès à cause des routes barrées par la neige.

Lorsque vous arrivez sur le site, mieux vaut jeter un coup d’oeil aux jumelles depuis le parking juste après avoir quitté la route de St Jean de Maurienne. Cela permet de repérer dans quels coin ils sont. Il sont beaucoup plus difficiles à repérer lorsqu’il sont dans les pierriers que sur les pelouses! Se fier aux autres visiteurs est aussi un bon moyen.

Du fait qu’ils ne sont plus chassés les bouquetins se laissent approcher de relativement près. Certains diront que ce comportement n’est pas naturel, ce qui n’est pas vrai, les animaux sont tout sauf cons. Ils ne vont perdre de l’énergie à fuir l’homme que s’ils sont chassés. Ils suffit de comparer les chamois du Hohneck ou de la Dole (non chassés et approchables + photographiables) avec ceux du Vercors chassés et inapprochables (fuient à 300m).

Mais ce n’est pas parce que les bouquetins se laissent approcher de près qu’il faut chercher à les approcher de trop près! Chaque bouquetin a sa distance de sécurité. Il faut bien observer son comportement pour ne pas le perturber. Si à votre approche le bouquetin qui était tranquillement couché à ruminer arrête de ruminer, voire se lève c’est que vous êtes trop près! Et en hiver tout dérangement peut être préjudiciable pour la survie d’un individu parce qu’il lui fait perdre inutilement de l’énergie. En plus en dérangeant les bouquetins leur observation sera beaucoup moins intéressante parce que vous ne les verrez que vous surveiller du coin de l’oeil ou pire vous les verrez fuir tout en haut dans les falaises, comportements peu intéressants à observer. Au contraire si vous vous asseyez sans bouger et à distance raisonnable tous les bouquetins du groupe continueront à vaquer à leur occupations sans se soucier de vous !

Vous pourrez observer :

Ceux qui ruminent, couchés tranquillement, voire parfois qui piquent du nez !!

Ces longues cornes hyperpratiques pour se gratter le dos ou le bas du ventre…

Ceux qui broutent. A cette époque l’herbe ressemblerait presque au foin que l’on donne à nos animaux domestiques, mais elle est en réalité beaucoup plus pauvre en nutriments que le foin. En effet le foin est récolté en juin lorsque l’herbe est en pleine croissance et est riche en nutriments, alors que l’herbe mangée par les bouquetins a séché sur pied en automne, les nutriments sont donc stockés dans les racines par la plante…

En février la période du rut est passée, mais certains jeunes s’entrainent en faisant des petites joutes et certains vieux cherchent à garder leur place dans le groupe

Avec un téléobjectif on peut faire des portraits plus serrés :

On peut également essayer de les photographier au grand angle avec le paysage montagnard alentour. Mais le site ne s’y prête pas toujours très bien : s’ils sont sous une des 2 lignes à haute tension qui traverse le site ou dans un creux de faille, c’est mort pour cette fois-ci!

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